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En forme

Anouk Albertini, Christophe Gravis et Frédéric Heurlier Cimolaï

Septembre 2018

LA FORME est « le trait d'union » entre nos trois artistes.

Elle s'inscrit dans tous ses états : structurée, régulière et géométrique chez Christophe Gravis ; rêvée, elle s'emboite et se superpose chez Frédéric Cimolai et elle se retrouve épurée et minimaliste chez Anouk Albertini.
Et cependant, toutes dans leur différence, elles se répondent parfaitement, en couleur et en harmonie. On s'étonne de les voir se compléter et s'adoucir dans un même mouvement formel.

Chez Christophe Gravis : ne pas peindre la peinture mais la composer dans des constructions ordonnées et rigoureuses associant des collages préparés. L'artiste joue des couleurs et des superpositions pour piéger l'oeil dans des montages simples qui ne demandent pas une lecture mais juste à voir.

Chez Frédéric Heurlier Cimolai : au contraire, on peint la peinture, on la sent, on devine le tracé du pinceau, accentué par l'utilisation de la tempera. Celle-ci permet d'obtenir des matières et des couleurs uniques - un bleu manganèse explosif ou un vert sapin lumineux.
Le plus souvent les formes se rassemblent dans la zone centrale du tableau et parfois elles envahissent la toile en un réjouissant enchevêtrement. Le fond a aussi son importance, badigeonné, uni, il permet de faire vibrer ou flotter les formes.

Anouk Albertini s'attache à la simplicité des formes, élémentaires, intemporelles et universelles. Ses sculptures abstraites sont réduites à des formes pleines, en terre ou en pierre calcaire, polie et blanche comme neige, qui suggèrent des couples ou des familles. Les éléments sont soit assemblés dans la matière soit à composer et on se régale à les déplacer : nous avons la sensation de la forme. 

Amélie du Chalard