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Janvier 2019
Entrer dans le vif du sujet.
Aller à l’essentiel.
Avec justesse.
Nos 4 artistes, chacune à leur façon, vont à l’essentiel, se servent de « moins » pour atteindre « plus ». Un temps du retrait. Une certaine économie de moyens, l’élimination de l’excès, une discipline nécessaire, une rigueur décisive et une maîtrise primordiale des objectifs.
Hélène Durdilly étudie le rapport au vide. Un fond matiéré, accidenté, vivant, blanchi au gesso qui est traversé par des lignes droites noires tracées avec certitude.
Dans le travail de Laurence Garnesson on ressent l’engagement du corps dans la peinture. On visualise presque l’élan physique du tracé qui parcourt avec conviction la toile ou le papier. Une énergie lyrique et maîtrisée.
Chez Louise Frydman, les formes minérales et végétales sont pures. Elles se suffisent à elles-mêmes, sans couleur ni artifice. En mouvement ou immobile, c’est la lumière qui vient apporter une dimension complémentaire à ces céramiques qui laissent rêveur.
Un essentiel très suggestif, presque invisible avec Marine Vu. L’artiste travaille sous la surface de la toile. Le motif prend corps dans la toile ou le papier lui-même. On montre sans montrer. On ressent. Presque absent le motif se laisse découvrir progressivement entre l’ombre et la lumière qui viennent rencontrer la surface de l’oeuvre.
Le temps de l’essentiel. Dans le vif.
Amélie du Chalard